cristal-arturbain

Exposition de nasty, à la galerie Bailly Contemporain, jusqu'au 14 février 2009.

Nasty, grappheur depuis le début des années 90. dans la rue, dans le métro, membre de AEC, Artistes En Cavale (on voit dans ce nom le côté illégal du graffiti et l'envie de reconnaisance du graph comme expression artistique). Après plusieurs problèmes avec la justice à cause de son activité de grappheur, il utilise maintenant le mobilier du métro comme support de ses créations, plutôt que les murs et les rames. 

Le lien graffiti / métro est encore là, mais sous une forme différente.

nom de station, parcours des lignes, signalétique diverse, sur des plaques de métal, bleues et blanches, typiques du métro parisien. Ces plaques sont en cours de renouvellement avec un changement de teinte sur les nouvelles (on passe du blanc à un beige). Les anciennes sont mises au rebut  et nasty les rachète pour peindre/bomber dessus.

 Ses créations sont alors pérennisées quand elles étaient ephémères sur les rames.

Galerie Bailly Contemporain

25 quai Voltaire P6

01 42 60 36 47

Suffisait de demander à l'intéressé pour être servi !!

Je m'étonnais devant Liox à son vernissage du fait que je n'vaais jamais vu ses dessins dans le Marais. Aujourd'hui, en passant par la rue Sainte croix de la bretonnerie puis par la rue vieille du temple, pour me rendre au salon des revues de sciences humaines, à l'espace des blancs manteaux, je suis tombé sur 3 Mariannes de Liox, en format A3.

On peut même donner la fourchette d'heure pendant laquelle les mariannes ont été posées (grâce à la participation d'ives que je rejoignais au salon de la revue) : entre 15h30 et 16h30.

photos prises le 1er février.

2 mariannes rue sainte croix de la bretonnerie.

la 1ère près de l'angle avec la rue des archives, près d'un salon de coiffure.

Marianne, représentée de face, cheveux longs avec des mèches qui rebiquent sur le visage, joues et front, une larme sous l'oeil gauche, coloriée en bleu blanc rouge.

inscription sous la Marianne en capitales d'imprimerie : PAUVRETE / PRECARITE / FRAGILITE

signature en bas à droite : Liox 09

tampon rouge de l'adresse du site internet de liox sur le côté droit

la 2ème, près de l'angle avec la rue de moussy, près du magasin Maison de ville.

Même Marianne, avec beaucoup plus de cheveux que sur la première.

inscription sous la Marianne en minuscules d'imprimerie : Oh larmes etc...

(jeu de mot sur la Marseillaise et la version gainsbourienne rasta)

Rue vieille du temple, près de l'angle avec la rue sainte croix de la bretonnerie.

Marianne représentée de profil, tournée vers la droite, une larmes sous l'oeil gauche, coloriée en bleu blanc rouge. trois bandes étroites longeant le bonnet phrygien (les cheveux?).

inscription en minuscules d'imprimerie : Oh larmes etc...

signature noire, Liox 09, dans le coin droit bas

tampon rouge du site internet de liox sur le côté droit.

à droite de l'affiche de Liox, sur un compteur électrique, la signature DOCTEUR PEPPER, en rose, que l'on retrouve dans tous le Marais, Beaubourg, Chatelet, après une vague récente de taguage.

Sur le sol, sous la Marianne, un coeur ailé, autre particularité urbaine du quartier.

En revenant du salon de la revue de sciences humaines (un peu après 18h30), cette affiche était tombée par terre. Là, je l'ai emportée. Auparavant, je m'étais dit que j'allais la laisser à d'autres, qui la décrocheraient, qui aurait leur dessin de Liox. Quant aux Mariannes de la rue sainte croix de la bretonnerie, elles avaient disparu.

Réflexions sur les problématiques de la démocratie et la République Française.

Liox tente de refaire un projet autour des Mariannes, comme celui qu'il avait fait pour la Nuit Blanche 2007.

La police de caractère dans le graph, dans le tag, est très importante. Soit ça forge l'identité d'un grapheur, on le reconnaît dans la rue immédiatement à sa police de caractère, soit ça peut être un moyen d'exéprimenter divers manières d'écrire sa signature, son blaze, de le réinventer et de le multiplier sur les murs sans qu'une impression de redondance ne s'installe.

Neuilly-sur-Seine, rue Perronet

photos prises le 3 janvier 2009

Sur deux camionettes polonaises, ce constat :

Je travaille + (plus) ma police que la police travaille

signature : SKEAZ

Les lettres sont rondes et allongées. On voit que le changement de support, arrière de la camionnette pour la face latérale droite de la camionnette, influe sur l'écriture. plus aérée parce qu'il y a plus d'espace pour écrire.

 J'aime bien ce constat dans l'ex-ville du président de la République (enfin ça restera toujours sa ville, malgré le couac des municipales) et le "jeu" avec la police qui pourrait poursuivre ce grappheur pour dégradation de matériel. SKEAZ travaille sa police, mais que fait la police pendant ce temps?  Jeu du chat et de la souris.

Justement la signature : expérimentations. SKEAZ.

A première vue, sur les camions avec la phrase, j'aurai pensé à SKENA ou SKERA.

En fait on voit que le A est extrèmement géométrique, rectangulaire, et que le Z est tout en courbes, proche de la forme d'un 2.

La 2ème version (2ème photo), plus "lisible" (en caractère plus commun, peut-on aussi dire, parce que la lisibilité n'est qu'une question de norme définie), permet de connaître de façon sûre la signature.

Rue Crespin du Gast, quartier d'Oberkampf.

photos prises le 15 janvier 2009, mais vu depuis le 25 décembre 2008.

Haribo, c'est beau la vie pour les grands et les petits.

oui mais là, détourné.  PETROL GRATIS et demain LA JOIE DE VIVRE

 collage noir et blanc.

graph sous le Haribo : SCOR 

graph entre les deux haribo : difficiles à lire 

graph entre les deux Haribo : TARK

graph au-dessus du haribo : flèche puis tag puis point d'exclamation.

Vernissage de l'expo de peintures de Liox, à la galerie Octobre.

Annonce du vernissage ou plutôt du cybernissage au dos des dessins collés sur les murs du quartier Oberkampf, que j'ai pu récupérer à temps avant leur disparition le lendemain.

TOUT LIOX.

Au centre de la galerie, une pile de dessins originaux, ceux collés de Ménilmontant à Belleville, de Bastille au Marais. dans le Marais? étonné, jdemande quand? On m'a répondu que les dessins partaient très rapidement, surtout dans le Marais, "où les gens savent reconnaître une oeuvre et la valeur d'un original". principe de la table, on achetait le dessin sur le haut de la pile en choisissant son prix. notre propre appréciation de l'oeuvre. Moi je préfère tomber par hasard sur un de ces dessins dans la rue et le récupérer. la magie de l'art urbain.

 L'une des galeristes rappelaient la règle aux gens qui feuilletaient la pile, alors qu'on devait découvrir les dessins au fur et à mesure des ventes.

Un tour des peintures, une discution avec les galeristes puis avec Liox.

1er aperçu des peintures, un rappel de ses dessins par les couleurs, le trait et l'écriture.

Un monde peuplé d'êtres hybrides. à l'image de Liox?

A la recherche de Liox dans la galerie. Lecture du communiqué de presse avec la biographie de Liox.

Lionel Andeler. Lionel ? un homme. Intéressant, à première vue, jpensais que les affiches collées rue Delaitre l'avaient été par une femme, à cause des thèmes traités (féminisme, lecture genrée de l'être humain), rarement présent dans l'art urbain.

"Un art politique, ouvert sur le monde" (extrait d'un message que Liox m'a laissé sur mon mail)

Qui est Liox dans la galerie? Robe sous le genoux, assortie de la croix bleue du carton d'expo, petite veste, perruque blonde, maquillage. Travestissement.

Un artiste travesti pour des toiles aux sujets indéfinis ou multi-définis. homme, femme, mi-homme, mi-femme, mi-animal. ange et démon. Un monde foisonnant.

 Somes Gods (à gauche), une accumulation de divinités de différentes époques et régions. Face à cette accumulation, on peut penser à une écriture hiéroglyphique.

Enfer et Paradis, un thème classique, une séparation des deux mondes, des êtres qui montent et font la liaison.  Les anges font penser à ceux de Chagall, longues ailes et aspect feutré du rendu.

Tous pareils, une série de crânes avec des accessoires et différents symboles religieux et politiques.

The last great white bear, préoccupations environnementales actuelles.  

Les loups. Une manière de dessiner les loups, comme dans les vieux contes d'europe de l'est. un loup noir, maigre, au poil hirsute.

Un thème général, la diversité du monde qui nous entoure, de ses êtres, animaux et humains.

Une démarche d'artiste inédite : donner des dessins originaux à tous à un prix laissé à l'appréciation de l'acheteur, sans intervention de l'artiste et des galeristes, contrairement aux tableaux (mais il faut bien que Liox vivent un peu de son art).

Un monde riche et multiple à l'image de celui qui les conçoit.

L'expo se termine le 14 février 2009

 Galerie Octobre, 24 rue Boulanger, P10

(au tout début de la rue, trottoir de droite, depuis la place de la République)