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Titre du blog : cristal-arturbain
Auteur : cristal-arturbain
Date de création : 20-06-2008
 
posté le 23-05-2015 à 12:46:47

Vernissage de l'exposition personnelle de Clet Abraham, Jeux interdits, Galerie Artistik Rézo, 18-21h (vendredi 22 mai 2015)

Vernissage de l'exposition personnelle de Clet Abraham, Jeux interdits,

 

Vendredi 22 mai 2015, 18-21h

 

 

Expositionn du 22 mai au 10 juillet 2015

 

Galerie Artistik Rézo, 14 rue alexandre dumas P11

 

 

 

Communiqué

 

 Pour sa troisième exposition, la galerie Artistik Rezo présente « JEUX INTERDITS » , premier solo show de l’incontournable artiste Clet Abraham connu principalement pour ses détournements audacieux de panneaux de signalisation et qui ressent le besoin d’une expression artistique dans la vie quotidienne.

Avec « Jeux interdits », Clet décide d’explorer le monde des émotions et des frustrations, en affrontant différentes thématiques comme l’amour, le sexe et l’innocence. Tel un enfant dans un parc, l’artiste de rue utilise l’espace urbain comme aire de jeu, à la seule différence que les jeux d’adultes peuvent avoir des conséquences dramatiques. Il s’agit de mettre en discussion notre rapport aux tabous, jusqu’où peut-on pousser les règles et frôler l’interdit...


Sur l'artiste :

Breton d’origine, Clet s’installe en Italie il y a maintenant vingt ans. D’abord à Rome, puis à Florence, c’est là-bas qu’il développe, depuis quelques années, la forme de Street Art pour laquelle il est connu aujourd’hui. Pour lui, le dessin représente un véritable langage de communication universel, qui permet de synthétiser la pensée de manière visuelle. Il considère que l’art doit être utile, proche du public et simple, fait non pas pour s’autocélébrer, mais pour servir un contenu.

Après avoir recouvert toute l’Europe de ses stickers, de Paris à Londres, en passant par Amsterdam, Berlin, Milan, Barcelone ou encore Bruxelles, Clet est ensuite parti poser son oeuvre encore plus loin. D’abord à New York puis plus récémment à Kyoto et Osaka, où les autorités nippones n’ont pas toléré les détournements de panneau de l’artiste. Clet et sa compagne japonaise sont donc actuellement enlisés dans des problèmes judiciaires avec le Japon.

« Mon travail sur les panneaux de signalisation est illégal, je le revendique. Je voudrais ainsi faire observer que la légalité n’est pas une valeur absolue, qu’il y a des valeurs bien plus valides, comme le sens de responsabilité et le respect d’autrui. La loi est par définition toujours en retard sur la réalité et par conséquent elle ne peut pas s’imposer sans reconnaître sa composante de relativité. Nous sommes de plus en plus envahis par la signalétique; l’espace urbain délivre quantité de messages unilatéraux, certes utiles, mais pour le moins bêtifiants. Je voudrais qu’à l’unilatéralité du message soit substituée l’idée de réversibilité, qu’un sens nouveau s’ajoute au premier, orientant d’autres niveaux de lecture. L’œuvre d’art doit se rendre utile, elle doit donc savoir se mettre en relation avec les questions contemporaines populaires, sans cadre ni piédestal: lorsque la sacralisation disparaît, il reste la substance, si substance il y a. Mes interventions sont des provocations qui ont pour but de faire comprendre aux gens que l’art appartient à la vie quotidienne et qu’on doit s’efforcer d’avoir avec lui une véritable relation, non une approche superficielle, car l’art a toujours pour fonction de mettre à nu, de dévoiler des choses qui dérangent. Les autorités ont de fait beaucoup plus intérêt à protéger leur statut et leur rôle qu’à servir les citoyens. C’est ce que j’essaie de démontrer dans mes travaux. La culture et l’art servent à se poser des questions et à mener des réflexions; pour un pouvoir oligarchique qui cherche à contrôler d’en haut ce qu’il se passe dans un lieu, les premières choses à éliminer sont précisément la culture et l’art. C’est pour cela que de moins en moins de projets culturels de qualité, avec une vraie ouverture et un réel intérêt international, sont soutenus. » © Clet Abraham, Cassandre Horschamp, n°94, été 2013