Continuons notre parcours chronologique des graph et collages de la rue quincampoix.
Chaque semaine une couche se pose sur l'autre depuis mi-juillet.
On a eu I want my dj, Mimi le clown, le collectif GM. Passons à Tian.
Tian, qui réapparait sur les murs de paris après quelques mois d'abscence (ou c'est moi qui ne l'ai pas vu avant dans les autres quartiers de paris non centraux). Au cours de l'année il a fait une expo personnelle au Glaz'art, à porte de la villette.
Il est revenu depuis le 23 juillet 2009 avec des personnages déjà vu dans sa panoplie mais aussi des nouveaux.
Photos prises le 24 juillet 2009
Place michelet, l'avant poste de la rue quincampoix.
côté rue quincampoix :
collage d'un boxeur representé de pied, tête de face, légèrement tournée vers sa droite, pied gauche en avant faisant tourné le buste. Torse nu, mains bandées, en short, basket montantes et chaussettes hautes. Position de défiance, tête baissée, regard droit, bras levé à hauteur de poitrine, poing serrés.
Gamme de couleur dans les ton bleus, du plus glacé au plus noir.
Signature en lettres cursives "tian" posées sur la 3ème rayures noires (en partant du haut) de la chaussette gauche du boxeur.
Photo de détail (2ème) prise le 24 juillet 2009 ; photo générale (1ère) prise le 2 août 2009
Entre ces deux dates, de nouveaux collage ses sont rajoutés à droite du boxeur de Tian :
les 4 mains qui reproduisent le langage des signes, signées MUGA.
côté rue aubry le boucher :
Collage d'un indien et d'un cow boy.
Indien agenouillé, vu de dos, mains croisées et liées derrière le dos.
Torse nu, vêtement lui couvrant les hanches, pieds nus. Cheveux noirs noués en deux tresses qui tombe dans son dos, tête ceinte d'un bandeau blanc avec une plume rouge.
Les couleurs privilégient la gamme des oranges pour la peau de l'indien (parallèle avec les Peau Rouges?), et le marron noir pour les vêtements.
Signature Tian, sur son vêtement à droite.
Un cow boy allongé de tout son long sur le ventre, avec deux oiseaux (corbeaux?) posés sur son dos et son épaule gauche ou sa nuque. Habillé entièrement, un chapeau sur la tête, une chemise aux manches relevées aux bras, un pantalon, des chaussures montantes. Le visage n'est pas visible, la tête tournée vers la gauche. Le bras droit tendu, main à la main tournée vers le ciel, le pied gauche posé sur le côté, le pied droit posé sur la pointe.
Les oiseaux : l'un de profil, sur le dos, a la tête baissée comme pour lui picorer sa chair ; l'autre, sur la nuque ou l'épaule, est de face légèremeent tourné, la tête relevée.
Les coloris jouent sur une gamme de noirs, de gris et de beige et donnent un aspect lugubre de cette représentation morbide.
Signature Tian sur le bas du pantalon, sur la jambe droite.
Les combattants de Tian sur la place Michelet, un boxeur en position de défense ou d'attente avant l'attaque, un indien ligoté et un cow boy mort dévoré par les charognards.
Parallèlemment au vernissage du collectif GM à la galerie Issue et au collage des messieurs Loyal rue quincampoix, Un des collages de Mimi le Clown fut tagué :
Celui qui se trouve à côté de la boutique de streetwear et en face de la galerie Issue.
Photos prises les 17 et 23 juillet 2009
Inscription sur le torse, sur 3 lignes : LA MER / DE / PARIS
sur un collage représentant un mimi le Clown queer, semant le trouble sur son genre.
Mer, mère, maire comme sonorités semblables.
le sens de cette inscription ?
Le collectif de grapheurs / illustrateurs, GM, a fait son vernissage vendredi 17 juillet 2009, à la galerie Issue, rue quincampoix.
Le vernissage a fait foule, galerie blindée de monde et chaussée devant la galerie occupée.
Une DJ pour l'ambiance. Un homme en haut de forme devant la galerie pour l'accueil.
Cet homme s'est retrouvé en collage dans toute la rue quincampoix. Il a été posé la veille au soir.
Retrait de mur de l'hôtel L'Intemporel.
L'homme en haut de forme, costume noir et basket, écharpe blanche légère, barbu, représenté de dos, en pied. Jambes croisées, bras gauche levé pour appuyer sur une sonette (imaginaire) de la porte grise.
Le collage est mis par dessus le chien de Mimi le clown.
En bas, au niveau des pieds, le papier flotte déjà, décollé.
Le retrait de mur de la galerie nelson, côté boutique Philéa.
L'homme en haut de forme, en pied, tourné vers la droite. Le corps est caché par un énorme parapluie noir tenu face à nous. On ne voit que les pieds, la tête au visage menaçant, le bras droit plié brandissant un long couteau.
Le bout de son parapluie se décolle un peu (image de droite).
Entre la rue saint martin et la rue aux ours, rue quincampoix, sur le retrait de mur avec l'epace de peinture décollé qui a servi de cadre aux deux visages de I want my dj :
L'homme en haut de forme dans la même position que celle du retrait de mur de l'hôtel l'Intemporel : en train d'appuyer sur une sonnette, vu de dos.
Ce collage a à peine 1 jour qu'il est déjà déchiré de toute part, il subsiste des bout de tête et chapeau, une épaulette du costume et le début du bras gauche
Seul l'homme en haut de forme avec parapluie a disparu, les autres sont encore visibles (daté du 31 juillet 2009).
Voir aussi au fond de l'expo We love Paris, de la galerie issue, un autre collage de cet homme en haut de forme.
Le magazine gratuit, Keith, sort son numéro d'été, le n°9.
Il consacre un dossier de plus de 20 pages à l'art urbain, spécifiquement au graffiti en écho à l'exposition qui se tient actuellement à la Fondation Cartier, Né dans la rue, du 7juin au 29 novembre 2009.
Graffiti story :
histoire du graffiti depûis les années 70 aux Etats-Unis, jusqu'à aujourd'hui en Europe.
interview de grappheurs de la 1ère génération: Jonone, Bando, Shoe (pp. 12-13 et 33-35 pr jonone), et de la génration suivante : Horfe, Nascyo, Adek, Vision, Rizot, Shuck 2 (pp. 22-24)
portrait d'artistes urbains de la nouvelle génération, léo et pipo (pp. 78-79)
interview d'acteurs du marché de spécialisé dans l'art urbain : Agnès b., Emmanuel de Brantes, Alexandre Gilbert, Magda Danysz (pp. 18 et 21)
interview d'acteurs de la loi : un brigadier chef d'une brigade anti-graff, un avocat défendant les grappheurs, Emmanuel Moyne (pp. 15-16)
interview de Gauthier Bischoff qui a publié la somme "Kapital, un an de graffiti à Paris" en 2000 (pp.62-63).
photos de spots de l'art urbain parisien
Commentaire sur l'expo de la Fondation Cartier (p. 32)
une série mode, traditionnelle au magazine, qui se déroule devant des murs graffés, pour garder l'esprit du dossier (pp. 67-77).
Un vrai bon esprit que ce dossier, tout comme le magazine depuis ses récents débuts.
"A trouver dans toutes les bonnes librairies, boutiques, galeries, bars"
Après la série des hommes qui hurlent "I want my DJ", Mimi le Clown vient se re-poser mi-juillet sur la rue quincampoix (c'est un habitué de la rue). Puis se sera le collectif GM qui viendra.
(là j'emploie un futur pour GM parce que je me place du point de vue de Mimi le clown. En réalité, ce futur est déjà passé et présent parce le vernissage du collectif GM a eu lieu vendredi dernier à la galerie Issue).
Là on touche la dimension mille-feuille urbain mural de l'art urbain et l'approche archéologique qui consiste à détacher une à une ces couches et donner une chronologie et dater ces couches les unes par rapport aux autres.
Et comme Mimi le Clown pense, par commentaire interposé sur mon tout récent myspace, que je n'ai pas fait mon travail en relevant ses nouveaux collages, les voici !!
Ces photos ont été prises le 15 juillet 2009, les collages étaient tous frais, de l'avant-veille ou de la veille. On va rencontrer 4 collages.
Face à la rue quincampoix, le coin de la place Michelet, côté rue Aubry le boucher.
On retrouve Mimi le Clown en position de prière, mains jointes contre la poitrine, le regard en l'air. On l'avait dans cette position dans la rue de Moussy.
A droite du collage de Mimi, le tag animal de 5th Ink qui a tracé ses figures autour de Beaubourg et de chatelet.
Rue quincampoix, à côté de la boutique de streetwear.
Mimi le Clown en cuissardes sur un fauteuil, comme il l'a été dans cette même rue, mais à côté de la galerie Nelson. Cette fois-ci ses cuissardes sont noires.
A gauche, on voit la signature très fine et aiguisée de Mimi le Clown dans un rond rouge.
A droite, l'attention est braquée sur la matière du collage et son rendu :
Le froissement d'un papier fin, au moment de sa pose sur la colle et les bulles d'air qui sont restées sous le papier.
Rue quincampoix, à côté de la boutique l'Intemporel.
On retrouve le chien de Mimi, ici rouge et blanc, toujours en position pour faire ses besoins.
A noter, il y avait sur cette porte grise 2 visages de profil de I want my DJ, qui ont été effacées.
Rue quincampoix, mur à côté de la boutique Anamorphose.
Pas loin de la galerie du jour Agnès b. Mimi le Clown se déchaine joue à nouveau sur sa guitare, comme le 10 septembre 2008 dans cette même rue, mais à côté de la galerie Nelson et pas lion du très rock Troisième Lieu. Mais Mimi le Clown a changé de tenue : pantalon noir contre pantalon rouge à étoiles noires.
A droite, au-dessus, la signature au pochoir présente des arètes blanches plus fines que la précédente présentée. Cela donne un subtil jeu de lumière et de présence/absence.
En comparant ces deux photos à celle ci-dessous, datant du 10 septembre 2008, on voit que le rond à remplacer la bannière, les lettres fines presqu'écrites remplacent les capitales d'imprimerie.
Détails du collage pris en photo le 15 juillet 2009.
En se rapprochant des collages, on voit comment le papier intègre les aspérités du mur qu'il couvre et comment la xouleur réagit à la lumière suivant l'angle d'obeservation.
Mimi the Clown reproduit ses positions au fil des mois tout en leur changeant certains petits détails.
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